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De proches en proches, vol. 10 : Arborer

Pour cette dixième sélection, puisqu’il paraît que c’est le printemps (ou qu'en tout cas on cherche la lumière), c’est au mot « Arborer » que nos pensées se sont suspendues.

À l’heure où les végétaux s’éveillent et reprennent tout doucement leurs droits, on a eu envie de se mettre au vert. Et bien entourées, tant qu’à faire : arborer fièrement une identité, une histoire familiale ou sociale, semer de nouvelles graines ou créer des écosystèmes inspirants… pour la traditionnelle balade en forêt, on vous a trouvé 7 guides de choix.

Kapwani Kiwanga
— La sélection de Morgane

Artiste franco-canadienne installée à Paris, Kapwani Kiwanga s’intéresse aux asymétries de pouvoir en faisant dialoguer des récits historiques et contemporains. Elle explore les histoires marginalisées ou oubliées grâce à la sculpture, l'installation, la photographie, la vidéo et la performance. Ses œuvres invitent à multiplier les points de vue pour aiguiser notre regard sur les structures existantes et envisager nos futurs autrement. Avec le projet « Flowers for Africa », elle questionne la matière dont est faite l’histoire, sa fragilité, son infaillibilité, sa visibilité et sa hiérarchie à travers des archives et des documents contemporains.

Site web.

La Bûche
— La sélection de Flo

Réseau qui réunit plus de 90 créatrices, La Bûche a été créé en 2015 pour donner de la visibilité et faire se rencontrer des dessinatrices et bédéistes de Suisse romande. Elles proposent un fanzine annuel qui donne lieu à de nombreux événements, hors-séries et collaborations. Dans ses ramifications, on trouve aussi des “bûchettes“, fanzines de petit format réunissant deux autrices en récits tête-bêche. Un travail vivant et qu’on espère inspirant pour toutes les jeunes pousses du secteur ! 

→ Le site web du projet.

Margaret Mitchell
— La sélection de Lara

Photographe écossaise, Margaret Mitchell dresse le portrait des communautés en lien avec leur environnement direct mais aussi politique. L’image documentaire, témoin muet, permet de raconter les opportunités mais aussi (et surtout) les inégalités sociales auxquelles ces familles, individus et plus particulièrement les enfants, font face, sans oublier les amitiés et le soutien qui nourrit leurs liens. Un regard puissant qui rend hommage à la richesse des arborescences humaines.

→ A explorer par ici.

Hyuro
— La sélection d’Emilie

Tamara Djurovic aka Hyuro, artiste muraliste argentine vivant à Valencia, a laissé nos imaginaires urbains orphelins beaucoup trop tôt, mais son héritage est puissant. De par le monde, ses fresques véhiculent, derrière la représentation de ce qui pourrait paraître banal ou ordinaire, des messages profonds et subversifs. Révélant les combats à mener pour une société plus juste dont les femmes sont les protagonistes, ses représentations continueront longtemps à nous inviter à penser nos rapports au monde, aux autres, aux espaces – privé, public, intime et politique.

→ Ses fresques sont réunies sur son site web.

Anaïs Bourdet
— La sélection de Catherine

Militante féministe française, Anaïs Bourdet lutte contre le harcèlement de rue et la culture du viol depuis 2012, notamment grâce à son site web Paye Ta Shnek. La violence de 7 années passées à y recueillir les témoignages incessants ont eu raison de ce projet mais pas de son activisme : on la retrouve derrière le podcast Yesss, la page Instagram SIS SIS ~ la famille et le projet Mauvaise Compagnie. Avec elle, les trop nombreuses insultes renvoyées aux engagements militants deviennent des emblèmes à arborer fièrement.

→ (Se) faire de bons cadeaux, sur Mauvaise Compagnie.

Raluca Antonescu
— La sélection d’Elise

Formée aux arts décoratifs et aux beaux-arts, qu’elle enseigne aujourd’hui à Genève, l’autrice suisse d’origine roumaine Raluca Antonescu est également vidéaste et réalisatrice documentaire. Ses trois romans, « L’Inondation » (2014), « Sol » (2017) et « Inflorescence » (2021) racontent les liens humains dans toute leur force et vulnérabilité. Une écriture éclairante qui raconte l’héritage et la transmission, qu’il soit familial ou environnemental, pour prendre racine tout en s’élevant.

« Inflorescence », chez La Baconnière (2021).

AnneMarie Maes
— La sélection de Cécile

Formée aux arts visuels, film documentaire anthropologique et en études culturelles, AnneMarie Maes est une pionnière des projets mêlant art et science en Belgique. La technologie lui sert de moyen de médiation avec le vivant et lui permet de développer de nouvelles formes de communication avec le monde naturel. De ses recherches découlent des créations artistiques à la fois sonores et visuelles, des installations à long terme mais aussi des ateliers. Elle a également cofondé le collectif d'artistes OKNO qui crée de nouveaux moyens de s'engager dans l'environnement urbain. 

→ Son site web.

Visite guidée de l'exposition Kapwani Kiwanga au Cenre d'art Pasquart, Bienne, 2020, avec Laura Weber, historienne de l'art.

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Margaret Mitchell, "Family", 1994.
Margaret Mitchell, "Family", 1994.

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Margaret Mitchell, "Family", 1994.
Margaret Mitchell, "Family", 1994.

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Margaret Mitchell, "Family", 1994.
Margaret Mitchell, "Family", 1994.

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Margaret Mitchell, "Family", 1994.
Margaret Mitchell, "Family", 1994.

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Margaret Mitchell, "Family", 1994.
Margaret Mitchell, "Family", 1994.

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Margaret Mitchell, "Family", 1994.
Margaret Mitchell, "Family", 1994.

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AnneMarie Maes, une série de tests menés au Hybrid Forms Lab (VU Amsterdam) et à l'Open BioLab Brussels – 2019/2020
AnneMarie Maes, une série de tests menés au Hybrid Forms Lab (VU Amsterdam) et à l'Open BioLab Brussels – 2019/2020

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Hyuro, par Sara Pinheiro.
Hyuro, par Sara Pinheiro.
Interview d'Anaïs Bourdet pour Madmoizelle, 2016.

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Raluca Antonescu, « Inflorescence », La Baconnière (2021).
Raluca Antonescu, « Inflorescence », La Baconnière (2021).

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Fanzine "La Planète" du collectif La Bûche, 2020.
Fanzine "La Planète" du collectif La Bûche, 2020.